COUP D’OEIL SUR… | Johnny Depp

Cet article a été écrit par : Maxime
Un acteur de renom en difficulté : Johnny Depp
Révélé par Edward aux mains d’argents de Tim Burton, Johnny Depp, star hollywoodienne qu’on ne présente plus aujourd’hui, demeure incontestablement l’un des acteurs les plus appréciés du 21ème siècle. Mais, ne serait-il pas en train de régresser, tant par la qualité de ses films que par sa popularité auprès des spectateurs ? Serait-ce pour mieux rebondir ?

1990 ou l’année qui va bouleverser la vie d’un acteur, jusqu’alors connu comme étant l’idole des adolescents pour son rôle dans la série 21 Jump Street : Johnny Depp, et sa première collaboration avec Tim Burton dans Edward aux mains d’argent où l’on y découvrit un jeune homme touchant et poignant dans son interprétation. Non seulement ce film fit un carton plein auprès de la presse (« chef d’œuvre laissé inachevé dans une maison hantée » – Cahiers du Cinéma / « Magique. » – Libération …), mais aussi auprès des spectateurs (86 024 005 $ de recettes mondiales). Un succès que n’a pas oublié Burton puisqu’ils se retrouvèrent 3ans plus tard, pour une nouvelle collaboration dans Ed Wood, qui réalisa malheureusement un gros flop, devenant même le plus gros échec commercial de la carrière de Burton, ce dernier qui a déclaré par la suite « J’adore ce film, j’en suis fier. Personne n’est venu le voir, c’est tout » . La starlette naissante américaine connaîtra deux autres grand succès dans les années 90’ : Donnie Brasco (1997) et Sleepy Hollow – La légende du cavalier sans tête (1999). Ces premiers triomphes, bien que peu nombreux, ont permis à Johnny Depp de s’acquérir d’une plus grande notoriété dans le milieu du cinématographique mais, il faudra attendre les années 2000’ pour connaître sa véritable heure de gloire et atteindre son apogée.
En 2003 sortit le second film le plus important de sa carrière : le premier volet de la saga Pirates des caraïbes : La malédiction du Black Pearl ; des recettes colossales de 654 261 306 $ et une rentabilité record de 467%. Disney et Gore Verbinski alors amplement satisfait décidèrent de poursuivre la saga ; les volets suivants attirèrent sans problèmes la foule dans les salles de cinéma (1 066 135 244 $ de recettes mondiales pour le second volet, 1 043 871 802 $ pour le quatrième). Outre le début réussi de Pirates des caraïbes, il continua sa montée en puissance dans l’industrie du cinéma grâce à ses nombreuses collaborations avec Burton, toutes très rentables : Charlie et la chocolaterie (2005), Les noces funèbres (2005), Sweeny Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street (2007) et surtout. Alice aux pays des merveilles (2010).
Globalement, Johnny Depp est reconnu pour ses rôles atypiques, incarnant des personnages tous plus loufoques, audacieux, originaux et fantaisistes les uns que les autres, se démarquant alors des autres grands acteurs. Mais paradoxalement, si l’on jette un coup d’œil sur sa filmographie globale, seuls une minorité de productions cinématographiques avec Johnny Depp en tête d’affiche ont obtenu de bon scores (celles déjà citées auparavant) ; force est de constater que ce dernier peine à remplir les salles de cinéma. Certes une partie de ses échecs représentait de petits projets sans réelles ambitions, aucunement aidés par des campagnes publicitaires inexistantes : Blow, From Hell, Fenêtre secrète, The Tourist, Rhum Express etc… Cependant le plus décevant et le plus inquiétant, c’est que ces bides ne se limitent pas à de petits films indépendants aux allures de téléfilm mais qu’ils touchent également de nombreux films tels que Dark Shadows, Lone Ranger – annoncés comme des superproductions qui devaient tout balayer sur leur passage – engendrant par la suite des pertes faramineuses.
Pire encore, ces derniers films Charlie Mortdecai ou Transcendance sont de véritables catastrophes commerciales : presque 45 000 000 $ de pertes sur investissement pour le premier et le deuxième tout juste rentable de 3%. Les questions doivent-être posées, d’autant qu’en dépit de ces flops à répétition, Johnny Depp continue à toucher des cachets faramineux. Ce dernier demeure-il toujours une valeur sûre, est-ce un acteur sur qui l’investissement est judicieux ? Clairement, non.
Récemment à l’affiche de Striclty Criminal, dans un rôle de mafieux et physiquement totalement métamorphosé, il espère se refaire une beauté et ainsi faire taire les critiques par une interprétation digne de ce nom (153% de rentabilité pour des recettes mondiales actuelles de 81 175 678 $). Le meilleur reste cependant à venir avec la suite d’Alice aux pays des merveilles prévue pour 2016 et le cinquième volet de la saga Pirates des caraïbes, prévu pour 2017. Reste à voir qui des optimistes, pensant que ces suites aux allures de blockbusters vont faire redémarrer sa carrière, ou des pessimistes, pensant que la star hollywoodienne a fait son temps et qu’il va essuyer échec sur échec, aura raison.